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Le cholestérol ne serait pas la cause du rétrécissement des artères.

Selon le Pr Philippe Even, il ne jouerait aucun rôle direct dans les maladies artérielles, l'infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux.
Le rôle du cholestérol dans la formation des plaques d'athérome sur la paroi de certaines artères n'a jamais pu être démontré.
« En effet, aucune des 6 grandes études épidémiologiques réalisées, ne permet de relier le cholestérol aux accidents cardio-vasculaires » explique le Pr Even.

« Les plaques sont des cicatrices inflammatoires. Notre cœur bat en moyenne à 70 pulsations/minute et envoie des ondes de grande pression pour faire circuler le sang. Cela entraîne des à-coups qui à la longue créent des lésions au niveau des artères. Sans de tels chocs, il n'y a pas d'athérome. Pour réparer ces lésions, les macrophages du sang vont les cicatriser, mais ils ont besoin pour cela d'énergie, donc de graisses. Le cholestérol va servir à leur apporter les acides gras nécessaires à leur activité. Le macrophage, comme toute cellule, meurt et laisse ces dépôts de graisse, qui s'accumulent au fur et à mesure au centre des plaques.

Pr Philippe Even explique : « Le cholestérol est fabriqué par le foie et le cerveau et apporté pour 30% par l'alimentation. On distingue 2 sortes de cholestérol. Celui que l'on appelle le LDL ou « mauvais cholestérol » qui assure la distribution en acides gras à partir du foie vers l'ensemble des cellules qui en ont un besoin vital. L'excès retourne dans le sang et revient vers le foie, ou les autres tissus, avec des molécules de cholestérol appelées HDL. Celui-ci est aussi appelé « bon cholestérol » au prétexte qu'il débarrasserait les cellules de cet excès. Il n'en est rien. Les HDL filent dans le sang avec les LDL soit vers le foie, soit vers de nouveaux tissus dans un mouvement cyclique d'aller et retour incessant. Il n'y a plus qu'en France qu'on croit au mythe du bon et du mauvais cholestérol ».

Concernant les statines il donne l'explication suivante : « Les statines fonctionnent très bien sur la baisse du cholestérol car elles bloquent sa fabrication. C'est indéniable. Mais le cholestérol n'a rien en commun avec les plaques d'athérome qui provoquent les maladies cardio-vasculaires. D'où une prise de médicaments qui est inutile ».

Dans un communiqué de février 2013, la Haute Autorité de Santé (HAS) explique que ces médicaments « ont une place dans la prise en charge de certains patients car elles sont associées à une baisse de la mortalité totale apparente de 10% et du risque de survenue d'un accident cardiovasculaire. »

Les effets secondaires de la prise de statines chez 10 à 14% des personnes sous traitement : douleurs musculaires, lésions cutanées, effets nerveux comme des paralysies, perte de motricité, de mémoire, d'acuité intellectuelle et sexuelle.

Pourquoi ? Parce que leur prise bloque non seulement la fabrication du cholestérol, mais des dérivés du mévalonate (coenzyme Q, isoprénoïdes, dolichols, etc), des molécules indispensables au fonctionnement musculaire, nerveux, hormonal, immunologique et au renouvellement de nos tissus.

Les autres facteurs sur lesquelles il est possible d'agir :

  • traiter l'hypertension artérielle qui augmente les maladies cardio-vasculaires. D'autres maladies comme le diabète peuvent avoir une incidence, d'où l'importance d'un suivi et d'un traitement adapté pour éviter toute complication.
  • arrêter de fumer.
  • avoir une meilleure alimentation et une bonne hygiène de vie. La sédentarité et l'hyperalimentation favorisent l'obésité qui est la cause du diabète et des maladies des moyennes et petites artères qui le caractérisent (rétine, reins, jambes). La pratique d'au moins 30min d'exercice physique/jour et le contrôle du poids sont indispensables.